Tandis que l'opinion publique appelle depuis le 6 février à faire #JusticePourThéo, un jeune homme de 22 ans victime de violences lors de son interpellation par la police à Aulnay-sous-Bois, Marine Le Pen, a de son côté apporté son soutien aux forces de l'ordre. Dans une interview à LCI, la présidente du Front National s'est refusée à qualifier ce viol présumé de "bavure policière".La pression monte à Aulnay-Sous-Bois alors que quatre policiers ont été mis en examen, l?un pour ?viol? et les trois autres pour ?violences volontaires par personne dépositaire de l?autorité publique"
sur un jeune homme interpellé le 2 février. Quelques jours après la publication du témoignage de Théo, 22 ans, la Toile s'est enflammée
. Omar Sy, Vincent Cassel, Adèle Exarchopoulos mais aussi François Hollande lui ont tous apporté leur soutien
. Ce n'est pas le cas de Marine Le Pen.Interviewée sur LCI, la présidente du Front National a estimé : "Il y a une information en cours, donc je crois que la justice est saisie. Mon principe, c?est d?abord je soutiens les forces de police. Voilà. Et de gendarmerie. Sauf démonstration par la justice qu?ils ont commis un délit ou un crime". Et si la vidéo qui ressort de cette interpellation semble musclée, la fille de Jean-Marie Le Pen est formelle : ?On ne sait pas dans quel contexte cette arrestation a eu lieu, donc je pense que se baser comme ça sur des images, c?est assez périlleux".Actuellement en campagne pour l'élection présidentielle, Marine Le Pen a déploré : "Je crois que les policiers et les gendarmes travaillent dans des conditions absolument épouvantables, et particulièrement les policiers qui travaillent en banlieue. C'est extrêmement compliqué pour eux, sur le plan matériel, sur le plan moral, souvent ils ne sont pas soutenus par leur hiérarchie. Je pense qu?il ne faut pas les clouer au pilori. Quand il y a un problème, sur des dizaines de milliers d?arrestations qu'ils peuvent effectuer, alors la justice est saisie (...) et ils auront l'occasion de se défendre devant elle".En colère, elle a aussi questionné : "Mais est-ce que ça justifie les émeutes qui ont eu lieu depuis ? Est-ce que ça justifie qu'un certain nombre se permettent de casser de brûler alors même que la justice est saisie du dossier ?" Ce à quoi elle a évidemment répondu "non".F.A